Les meilleurs épisodes par saison
Ici, c'est facile: une série télé (vous êtes au courant je pense), 9 saisons d'une vingtaine d'épisodes
chacune, et à chaque fois les 5 meilleurs (hors "mythologie", qui sont difficiles à noter selon les mêmes critères)
et le plus mauvais, parce qu'il y en a quand même eu de très, très mauvais...
(Oui c'est vrai, là on n'a pas été touchés par la grâce pour l'intro...)
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Troisième épisode de la série, et moment très important car c'est le premier à parler d'autre chose que d'extraterrestres: en l'occurence,
un tueur en série mutant (ses membres peuvent s'allonger comme il le désire) qui tue 5 victimes tous les 30 ans pour manger leur foie, avant de
retourner hiberner...
OK c'est tordu comme ça, mais le personnage est génial (l'un des plus charismatiques de toute la série) et permet de créer un épisode plein de suspens,
d'action et de rebondissements (grâce au talent des deux scénaristes). Cet épisode a vraiment été le déclencheur de la série, car il a magnifiquement prouvé
tout l'éventail de ses possiblités.
L'épisode et le personnage ont tellement marqués les esprits qu'Eugene Tooms est revenu dans un deuxième épisode, Le retour de Tooms (Tooms, 1X20),
aussi bon que celui-ci car il arrive à se renouveler tout en gardant les mêmes recettes.
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Toujours les deux mêmes (vous allez voir, ils apparaissent souvent dans cette sélection !) pour ce quasi-remake de
The Thing, film-culte de John Carpenter. Pour ceux qui connaissent, jugez vous-même: une équipe de scientifiques
d'une base américaine en Alaska ne donne plus signe de vie, après un dernier message vidéo disant "On n'est pas ce que l'on a l'air
d'être"... Mulder et Scully partent enquêter, associés à deux autres agents. Un point de départ plutôt solide donc !
Cet épisode est sûrement le meilleur de la saison, car c'est l'un des premiers à contenir tous les éléments de la perfection: huis-clos
oppressant, agents impliqués dans l'histoire, "truc" paranormal révélé le plus tard possible, et un rythme excellent. Et en plus, pour la
première fois la mise en avant des maquillages et autres effets visuels, qui montrent tout le potentiel de la série.
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Deux affaires de meutres qui se sont déroulés selon le même mode opératoire, mais très loin géographiquement, mettent en scène deux jeunes filles exactement identiques... et pas très claires en plus. Pas question de vous en dévoiler plus, c'est l'un des scénarios les plus aboutis des X-Files au niveau complexité. En plus, cerise sur le gâteau, quasiment pas de paranormal, en tout cas du très crédible. si vous êtes fan, vous savez qu'en général ce sont ceux-là qui font le plus peur. Surtout avec deux petites filles comme celles que l'on nous "offre" ici...
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Encore le duo Morgan-Wong (et oui !), cette fois-ci dans un genre totalement différent: le premier épisode à nous présenter la famille d'un des deux protagonistes. Ici,
la mort du père de Scully. Et comme il faut bien faire un épisode, ils ont cette fois-ci pensé à une repompe du Silence des agneaux, avec un tueur emprisonné ayant soi-disant
la faculté de converser avec l'au-delà. Double avantage: retrouver un meurtrier (classique), et permettre à Scully de recevoir les dernières paroles de son père.
Oubliez les sarcasmes du premier paragraphe: c'était juste pour montrer le côté casse-gueule de l'affaire, et donc par opposition comment ces deux scénaristes de génie s'en sont une nouvelle
fois superbement tirés. Tout d'abord car le suspens est au rendez-vous et car le "clone" d'Hannibal Lecter est très réussi, très mystique; mais aussi et surtout car toute la partie
"vie intime" de Scully est superbement traitée, tout en finesse et retenue. En plus cela permet à Gillian Anderson de s'exprimer réellement pour la première fois
dans la série.
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Attention épisode important ! En effet, il s'agit du premier clairement mythologique (le pilote l'est aussi, mais on ne le saura réellement que par la suite). Ici, Gorge Profonde
met Mulder sur la piste de clones extraterrestres, qui représentent (cf la page mythologie à venir) un point-clé du complot.
Autre intérêt: le déroulement de l'épisode, puisque Mulder se fait kidnapper et c'est donc Scully qui fait la découverte la plus importante: le foetus extraterrestre de la
photo. Egalement, la fin fabuleuse: la mort de Gorge profonde et la (première...) fermeture du service des affaires non classées, qui créent un "cliffhanger" hallucinant.
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Il y en a un certain nombre de mauvais dans la première saison (on peut être indulgent, comme c'était le lancement), mais celui-ci présente tous les symptômes. Tout d'abord, une fausse-bonne idée de base (le "visage" martien vivant...), sur laquelle Chris Carter (promis, c'est lui qui l'a écrit !) construit un scénario sans surprise (on sait tout de suite qui est le saboteur de la navette spatiale) et fort ennuyeux. Comme en plus les deux agents spéciaux n'apparaissent presque pas (ce ne sont même pas eux qui "résolvent" l'affaire) et que le manque de moyens de la série à ses débuts se fait cruellement sentir (l'épisode est censé présenter la salle de contrôle de la NASA et la navette spatiale), c'est un ratage complet.
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Mulder et Scully enquêtent sur une série de meurtres commis par des citoyens sans histoires dans une petite ville sans histoires. Encore une fois Glen Morgan et James Wong au scénar (notez bien le nom de l'initiateur de l'épisode: Darin Morgan, frère de Glen et que l'on retrouvera également souvent dans cette rubrique), pour cette fois-ci un épisode très intéressant car réaliste: pas de gros monstres ou de tueurs mutants ici. On a du coup une histoire oppressante, plein de surprises et mettant en scène une "mini" conspiration qui donne du piment au récit. Avec une fin très bien pensée...
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A nouveau un épisode réaliste, mais celui-là jusqu'au bout des ongles: la traque par les deux agents d'un fétichiste (Donnie Pfaster, qui reviendra dans Orison lors de la septième saison) qui récupère les cheveux de femmes mortes. Lorsqu'il ne trouve plus de quoi satisfaire son besoin, il s'attaque à des femmes en vie... Un épisode exceptionnel car l'histoire n'est qu'un prétexte pour aller loin dans la psychologie de Scully et du tueur, l'ambiance malsaine et terrifiante de l'épisode reposant presque uniquement sur les épaules de ce dernier. Et on y repense longtemps après... un épisode vraiment à part en tout cas.
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Pour leur dernier scénario (avant un petit come-back lors de la quatrième saison), Morgan et Wong se lâchent, en mêlant deux histoires autour d'un lycée: une secte satanique qui s'en prend aux élèvres d'une part, et une professeur très très bizarre de l'autre... Ca donne une succession de scènes cultes (la pluie de crapauds, le boa,...) dans une ambiance unique et jouissive. La logique n'est pas toujours au rendez-vous, mais qu'est-ce qu'on s'amuse !
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Mulder et Scully enquêtent sur un meurtre dans une ville peuplée d'anciens monstres de foire. Attention, épisode hallucinant ! Le premier écrit par Darin Morgan, qui nous offre une comédie noire à des kilomètres des X-Files habituels, tellement dérangeante que de nombreux spectateurs furent perdus en route. Si vous aimez ce genre d'univers (qui rappelle un peu Twin Peaks: certains acteurs sont communs aux deux d'ailleurs), alors vous adorerez cet épisode inclassable et inracontable sans le rabaisser. En plus, vous aurez pour la première fois droit à des agents très différents de ce que l'on voit d'habitude...
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La mort d'un petit garçon lors d'une fête foraine intrigue Mulder, surtout lorsqu'un autre décès intervient dans la même famille d'immigrés roumains. Ambiance L'exorciste ici, avec un scénario intelligent ne se dévoilant qu'à la toute fin, une ambiance morbide et angoissante parfaite, et une mise en scène loin au-dessus de la normale pour nous faire plonger définitivement dans cet excellent épisode. Et les cinq dernières minutes entrent directement au panthéon des X-Files.
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Des animaux disparaissent mystérieusement de leurs cages de zoo, puis réaparaissent tout aussi mystérieusement juste avant de mourir. Un épisode vraiment très mauvais: on ne comprend jamais vraiment ce qui se passe, et comme en plus c'est très loin d'être passionnant on lâche très vite. Et on découvre qu'on a eu raison, car l'hypothèse amenée est vraiment décevante, et la pseudo-morale prononcée par Mulder en conclusion de l'épisode la rend bancale et surfaite. "Cerise sur la gâteau", l'amitié entre la directrice du zoo et son gorille femelle (supposée être le clou de l'épisode) est traitée de manière maladroite et coupe très souvent le rythme.
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Un vieil homme (Clyde Bruckman) a la faculté de pouvoir prévoir la mort des gens. Il en vient à assister Mulder et Scully sur leur poursuite d'un tueur en série. Deuxième épisode écrit par Darin Morgan, et ambiance totalement différente de Faux frères siamois: on retrouve une bonne dose d'humour à froid et de deuxième degré (par exemple le "mystérieux Yappi"), mais le coeur de l'épisode est le personnage de Clyde Bruckman, qui donne une profondeur et une contenance rarementatteintes dans un épisode, en plus du traditionnel suspense qui fonctionne parfaitement. L'épisode a d'ailleurs été recompensé par les Emmy Awards (les oscars de la télé) du meilleur épisode, meilleur scénario et meilleur guest-star en 1996.
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Un jeune garçon présentant les stigmates du Christ est poursuivi par une secte apocalyptique. L'épisode est très intéressant pour plusieurs raisons: tout d'abord son ambiance troublante et réaliste, le scénario laissant tout du long le doute quand aux stigmates de l'enfant; et également le fait que Scully soit ici en première ligne - l'épisode est d'ailleurs le premier à exploiter pleinement la dualité de Scully, à la fois scientifique et croyante -. Cela permet de changer de la routine des X-Files, et aussi d'ajouter au trouble créé par l'épisode jusqu'à sa séquence finale incluse. Un épisode à part, vraiment (d'ailleurs ce sont les meilleurs !).
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Une enquête sur des meurtres apparement liés à de la possession transforme radicalement le comportement de Mulder, l'amenant même à devenir le principal suspect. L'épisode tient entièrement sur cette idée, soigneusement amenée à mi-chemin: Mulder est-il le coupable ? Et ça fonctionne jusqu'au bout, créant un excellent suspens. A noter également un effort visible sur la mise en scène, avec une photographie exceptionnelle, qui retranscrit au mieux l'ambiance morbide et terrifiante de l'épisode.
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Un tueur très original ici: il pousse (d'où son surnom, "the Pusher") ses victimes à se suicider par sa simple volonté. S'en suit une superbe partie de cache-cache avec nos deux agents préférés, au cours de laquelle ils
vont croiser nombre de meurtres surprenants imaginés par le scénariste, qui a pu s'en donner à coeur-joie. On a donc affaire à une enquête policière en bonne et due forme, rythmée et sans temps morts, qui
s'achève par un sublime face-à-face entre Mulder et le Pousseur; tension maximale garantie !
A noter que la suite, Kitsunegari(5X08) est oubliable.
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Après avoir tourné autour du pot lors de ces scénarios précédents, Darin Morgan se lâche enfin pour son dernier script avec cette parodie (il n'y a pas d'autre mot) de X-Files. Le principe: Jose Chung, écrivain quelconque, décide d'écrire un livre à partir d'une enquête de Mulder et Scully. Il récupère dans ce but des témoignages tout sauf concordants des différents protagonistes de l'affaire. Morgan tourne tout en dérision: les petits hommes gris, la théorie du complot, jusqu'aux agents eux-mêmes. Mais en creusant un peu (après avoir bien rit !), on découvre qu'il s'agit à la fois d'une profonde réflexion sur le sens même de la série (la recherche d'une Vérité qui n'existe pas, la relation entre les agents qui est le vrai thème principal,...) et une critique caustique de la société américaine, en particulier celle de l'ufologie. Et comme tout cela est fait avec un humour et une inventivité exceptionnelles, c'est tout simplement l'un des meilleurs épisodes de la série.
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Le titre n'est déjà pas très engageant, n'est-ce pas ? Attendez la suite: l'histoire se déroule dans un hôpital de vétérans de la Guerre du Golfe, où certains d'entre eux tentent de se suicider après avoir reçu la visite d'un homme invisible et connaissant des secrets sur eux. Le principal suspect est un homme sans bras ni jambes... Le problème est toujours le même: on n'y croit pas un instant, et du coup on se désintéresse de ce qui se passe. Les causes sont multiples: personnages peu charismatiques, agents peu impliqués et passifs, "truc" paranormal dévoilé dès le départ,... Définitivement à oublier, comme d'ailleurs la plupart des épisodes écrits par John Shiban (vous allez voir ce qu'il nous offre dans la quatrième saison).
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Mulder et Scully sont sur les traces d'un kidnappeur dont les pensées (apocalyptiques, of course) s'impriment sur les négatifs des pellicules photo. Encore une idée de base de génie à mettre à l'actif de Vince Gilligan, d'autant plus qu'elle est couplée ici à un méchant très réussi (et comme l'a dit Hitchcock, "plus réussi est le méchant, plus réussi est le film) et terrifiant par son "réalisme" et sa psychologie très poussée, et à une intrigue pleine de rebondissements et impliquant pleinement les agents. Et au niveau visuel, cette idée des pellicules photo est superbement illustrée, offrant des images à la fois horribles et géniales, et qui font vraiment progresser l'enquête.
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Aidé (ou perturbé ?) par des rêves, Mulder poursuit un tueur en série s'en prenant aux jeunes filles, dont le signe particulier est de découper un coeur de tissu sur la robe de chambre de ses victimes. Quand l'une des victimes pourrait être Samantha, la soeur disparue de Mulder (comme l'affirme le tueur), l'affaire prend une toute autre tournure... Episode très intéressant, mêlant à la fois enquête réaliste (un serial killer et non un monstre) et mythologie, avec une nouvelle piste pour la disparition de Samantha. Cela apporte une dimension mystique et grave à cette histoire glauque et très prenante, car Gilligan réussit une nouvelle fois à faire progresser son récit tout du long de l'épisode. Les scènes de rêves sont également très réussies, avec une inspiration Alice au pays des merveilles très bien trouvée.
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Alors que Mulder est parti en vacances (en pèlerinage à Memphis, chez le King !), Scully doit poursuivre une filature qu'il avait entamée à Philadelphie. Vite lassée, elle succombe au charme d'un homme mystérieux, avec sur l'avant-bras un tatouage encore plus mystérieux: il lui parle, avec en v.o. la voix de Jodie Foster. Episode concluant le come-back de Morgan et Wong au scénario pour quelques épisodes de la quatrième saision (d'où le titre), il est exceptionnel à plus d'un titre: pour la première fois, Mulder est quasiment absent et laisse la part belle à Scully, dont l'on sonde aux passages les recoins sombres de son esprit. Ainsi, sont éclairés entre autres ses désirs et manques dûs à l'absence de vie privée, chose rarissime dans une série à tel niveau d'audience: un personnage principal qui ne soit pas entièrement bon ! Elle a ainsi pour la première fois une relation amoureuse au cours de la série, avec un personnage lui aussi très bien écrit, et dont le tatouage est l'une de ces idées dont Morgan et Wong ont le secret... L'agencement de tous ces éléments offre un épisode d'une qualité et d'un suspens supérieurs. De plus, sa noirceur, portée au maximum dans l'épilogue entre Mulder et Scully, en fait dans mon opinion l'un des trois meilleurs épisodes de la série.
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Les deux agents enquêtent sur une série de grossesses donnant naissance à des bébés ayant... des queues. Leur investigation les mène jusqu'à Eddie Van Blundht (avec un h), concierge ayant de suprenantes propriétés physiques (en plus de la queue). Il suffit de vous dire que le personnage d'Eddie est joué par Darin Morgan (Faux frères siamois, Le seigneur du magma) pour que vous compreniez le style de l'épisode: purement comique et délirant. Vince Gilligan nous montre ainsi l'étendue de ses possibilités scénaristiques (les séquences humoristiques s'enchaînent avec une logique et un "suspens" implacables), tout en confirmant son talent pour écrire des personnages hauts en couleurs: Eddie Van Blundht est juste parfait, et Darin Morgan s'en donne à coeur-joie en loser possédant un don incroyable. Cerise sur le gâteau, derrière la comédie (qui se conclut en apothéose, avec Scully dans le rôle principal) perce une critique cruellement juste de Mulder, via le miroir que lui tend Eddie. Un épisode malin et jubilatoire !
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Mulder se réveille en état de choc, amnésique et la chemise tachée de sang. Avec l'aide de Scully, il tente de remonter la piste et découvre qu'il est le principal suspect pour l'homicide de deux personnes dont il n'a aucun souvenir. Parallèlement, il est assailli par de violentes visions le mettant en scène dans son enfance aux côtés de sa soeur. Grand spectacle pour l'avant-dernier épisode de la saison: une histoire bien compliquée et très bien agencée, des éléments de mythologie juste comme il faut (toujours l'affaire de Samantha...) contenant sous leur apparence d'hallucinations d'importantes révélations, et surtout une plongée dans l'esprit de Mulder, qui pour la première fois apparaît fragile et ambigü sous sa coquille d'humour à froid et d'assurance. Le final est passionnant (la marque des grands épisodes), et l'ensemble forme une parfaite introduction au dernier épisode de la saison (Le baiser de Judas, avec le suicide de Mulder).
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John Shiban a encore frappé (cf. Corps astral), avec cette histoire de meurtres mystérieux dans une communauté de mexicains immigrés clandestinement aux Etats-Unis, que ces derniers imputent au Chupacabra, monstre tiré de leurs légendes. Peut-être le pire de toute la série: histoire sans intérêt ni suspens et prévisible dès le départ, méchant ridicule, présence transparente des agents... N'en jetez plus, et oubliez-le s'il passe ce soir !
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En noir et blanc, Mulder et Scully enquêtent, dans une petite ville américaine comme on les aime (gens peu accueillants, refermés sur eux-mêmes et bornés), sur un Frankenstein moderne créant des monstres. Quand Chris Carter s'éloigne de la myhtologie, il s'en éloigne vraiment ! Et nous offre ainsi un épisode unique, hommage aux films d'horreur de la Hammer (la photographie est magnifique pour une série télé), avec une ambiance sublime (la manière dont les agents sont accueillis par les habitants...), une histoire bien construitesur un thème pourtant battu et rebattu (la tolérance, l'acceptation d'autrui), tout cela avec juste le soupçon de délire nécessaire: le final sur fond de Cher et les passages au Jerry Springer Show (genre de C'est mon choix trash) achèvent de donner un ton résolument comique et décalé, qui sert parfaitement l'épisode en le plaçant là où il doit être: en marge des X-Files, comme la plupart des meilleurs épisodes en fait ;) .
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Oui, oui, vous avez bien lu: Stephen King. Et en plus, c'est lui qui a insisté auprès de Chris Carter pour écrire un épisode ! De prime abord, on pourrait croire qu'il ne s'est pas foulé: une "simple" histoire de poupée tueuse (non, pas Chucky !!), qui plus est dévoilée au spectateur dès le départ ou presque. Mais justement, l'intrigue on s'en fout (c'est un MacGuffin, comme dirait Hitchcock): l'important, c'est tout le reste. L'ambiance générale, très réaliste (l'intrigue se passe chez les "petites" gens) et glauque; les meurtres particulièrement réussis et faisant réellement peur; le suspens, présent comme il le faut; et enfin les deux agents, présentés complètement à contre-emploi (ce qui en a fait enrager plus d'un): c'est Scully qui mène l'enquête, avec un Mulder "gros branleur" en vacances qui en prend pour son grade (les crayons au plafond, mythique !). Cela donne lieu à des dialogues qui font mouche, et donne un ton particulier à l'épisode: on sent que le scénariste est extérieur aux X-Files, et ça permet de souffler un peu. Et bien sûr, il y a la scène de Scully dans son bain... A en tomber amoureux !
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Après Stephen King, c'est au tour de William Gibson ("inventeur" du cyberpunk) de jouer le rôle de l'écrivain scénariste de X-Files. Il met nos deux agents sur la piste d'un programme informatique surpuissant, qui a tué son créateur et semble intouchable. Le prologue, fabuleux d'intensité et d'inventivité, donne le ton: épisode résolument grand spectacle dans une ambiance cybermonde très accrocheuse, car on sent que Gibson connaît son sujet. Dans la première partie, explosions et scènes d'explication s'enchaînent sans temps mort autour de personnages très bien dessinés (les Lone Gunmen en tête), avant de laisser la place à la course contre la montre de Scully pour retrouver Mulder. Les rôles sont donc inversés, et le tempo ne ralentit jamais jusqu'au final apocalyptique dans cette caravane abandonnée. L'alternance entre la lutte de Scully contre cet ennemi invisible et surpuissant (le canon à ions !) et les scène fantasmagoriques de Mulder emprisonné (Scully kickboxeuse de charme !) est juste géniale, et la chanson Twilight time qui rythme l'épisode vous trottera longtemps dans la tête après visionnage de cet épisode magique.
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Mulder poursuit un homme dans les bois, et lui plante finalement un pieu dans le coeur. Scully arrive à son tour, et dévoile les dents pointues de l'individu... sauf que c'est un dentier. Résultat, le FBI est poursuivi par la famille qui réclame plus de 400 millions (de $ !) de dommages et intérêts. Mulder et Scully confrontent leurs versions de l'histoire, (très) divergentes... Pur délire que cet épisode, où nos deux agents se cassent et se vannent à tour de rôle dans la joie et la bonne humeur. Mais en creusant un peu derrière les hurlements de rire (certains passages vous plient en quatre), on s'aperçoit qu'ils sont pour la première fois confrontés au "vrai" monde: ils tuent un innocent et doivent affronter la famille. Dès lors, ils apparaissent comme des gens normaux, apeurés par ce qu'ils risquent, et tout de suite moins impressionnants. Le principe des deux versions contradictoires des mêmes évènements est très bien exploité, et l'épisode fourmille de détails comiques jouissifs. Ca n'est qu'une comédie, mais quelle comédie !
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En flashback, Scully enquête (Mulder étant plutôt en retrait ici) sur une affaire que lui amène le père MacCue (vu dans Le baiser de Judas): les décès étranges de jeunes filles handicapées mentales et physiques, retrouvées entièrement brulées en position de prière dans la rue... Prière -> Dieu, bravo vous avez trouvé. L'épisode aborde le thème de la foi avec beaucoup de retenue et d'émotion, tout en nous entraînant loin dans les interrogations et doutes de Scully sur sa foi en Dieu. En effet, le scénario, complexe comme on les aime, est basé sur le doute quant à la force tuant ces jeunes filles: Dieu ou le diable ? Rajoutez à ça la "réapparition" d'Emily (vraiment un plus pour l'émotion) et une mise en scène excellente (la lumière est sublime), et le tour est joué pour un épisode tout en finesse et réflexion.
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Enquête sur une aveugle qui "verrait" les agissements d'un serial-killer. Rien de plus dans le scénario, d'autant plus frustrant qu'on comprend tout de suite le "truc" alors que Mulder et Scully attendent la troisième pause publicitaire... Et en plus vous aurez beau chercher, vous n'y trouverez aucune idée cachée, aucun sens profond: non, juste une chasse au serial-killer avec cette idée (pourtant pas mauvaise) et l'interprétation de Lili Taylor.
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L'épisode commence très fort: après un accident de bateau dans le Triangle des Bermudes, on retrouve Mulder en 1942, sur le "Queen Anne", navire anglais pris en main par les nazis, qui sont à la recherche d'un scientifique travaillant sur la bombe atomique. Il retrouve également sur ce bateau des personnages ressemblant étrangement à Scully, Skinner et l'homme à la cigarette... Pendant ce temps, dans le présent, Scully et les Lone Gunmen font tout leur possible pour le localiser et le récupérer. Ce point de départ très (trop, diront certains) gros n'est qu'un prétexte pour nous entraîner dans 3/4 d'heures de pur plaisir, limite jouissif, mené à un rythme effréné grâce une idée folle de mise en scène: l'épisode n'est constitué que de quatre plans-séquences monstrueux, parfois carrément construits en parallèle (Mulder trimballé dans les couloirs du navire, Scully cherchant une piste à travers tout l'immeuble du FBI)... Un truc de fou, mais dont la réussite exceptionnelle prouve à nouveau le génie de Chris Carter. Un deuxième membre du Top3, avec en cadeau le premier baiser entre Mulder et "Scully", conclu d'une très amusante façon... Et si tout cela n'avait été qu'un rêve ?
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Mulder force Scully à passer Noël avec lui dans une vieille maison abandonnée, dans laquelle un couple d'amants se serait donné la mort en 1917. Le problème, c'est que leurs fantômes occupent encore les yeux, et qu'ils ont bien envie de s'amuser avec les deux agents... Encore un petit bijou de la part de Chris Carter, qui mêle dans cet épisode une nouvelle prouesse technique (huis clos avec quatre personnages seulement), l'humour et l'auto-dérision perspicace. Cela donne un épisode très léché sur la forme, où passent tous les effets de l'horreur (lents travellings, apparitions incongrues, musique angoissante...), et également très recherché sur le fond, grâce aux deux fantômes et à leur caractère très acerbe et perçant. Ainsi, on accède à une superbe étude en profondeur de nos deux agents, avec leurs faiblesses mises en avant mais aussi leurs qualités qui ressortent malgré tout, et des relations entre eux, le thème de leur amour étant ici clairement introduit, même si Mulder et Scully se voilent encore la face... Un très bon moment en tout cas, mélangeant plaisir et intelligence.
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Afin d'étudier sur des meurtres bizarres commis dans la communauté fermée d'Arcadia, Mulder et Scully se font passés pour mariés et y achètent un pavillon. L'histoire en elle-même (une histoire de meurtres rituelles avec références aux cultures exotiques anciennes) n'a rien de passionnant, mais ce n'est ici que le McGuffin comme dirait Hitchcock, un simple prétexte pour franchir une nouvelle étape dans la description des relations entre les deux agents; ici, les voilà (presque) mariés, et les ennuis commencent avec des relations plus que conflictuelles, puisque Mulder joue parfaitement le jeu du mariage alors que Scully le repousse continuellement et lui rappelle le plus souvent possible qu'ils sont en mission. Cet état d'esprit est de plus cohérent avec le reste de l'épisode, dont le thème principal est l'hypocrisie et les faux-semblants. Et l'arrivée dans un univers si carré et sévère d'un élément comme Mulder donne lui à certaines scène particulièrement amusantes !
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Un lundi comme un autre, c'est-à-dire affreux (le waterbed qui fuit, la queue à la banque...) sauf qu'en plus Mulder et Scully y meurent dans un hold-up à la dite banque, et que ça recommence encore et encore. Le même thème que Un jour sans fin de Harold Ramis avec Bill Murray, mais exploité de manière très différente: peu de gags ici, mais au contraire un suspense rondement mené, puisque les deux agents ne savent pas qu'ils sont bloqués dans ce "pli" du temps; l'épisode suit donc la progression de leur avancée vers le retour à la normale, via l'évitement du meurtre. C'est très bien mené, très intelligent et avec un bon rythme, ce qui fait oublier la relative faiblesse de l'histoire et de l'explication. Et voir Mulder et Scully mourir encore et encore ajoute forcément du suspense à l'épisode...
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L'histoire d'un alien qui, aucours des années 40, aurait pris forme humaine pour pouvoir assouvir sa passion: le base-ball. Episode clairement à part, le premier écrit et réalisé par David Duchovny, qui s'écarte volontairement de l'ambiance générale de la série pour créer une histoire pleine de poésie et de rêve, avec une superbe ode à la tolérance (avec des extraterrestres, idée en or !) sans jamais trop en faire. Ce côté "touché par la grâce" s'étend aussi aux scènes intermédiaires entre Mulder et Scully, qui nous sont présentés avec une intimité et une complicité magnifiques. L'épisode est un superbr hymne à l'Amour (en général), et à la nécessité des relations avec les autres: c'est cette notion nouvelle pour lui qui pousse l'alien à rester sur Terre. Une multitude de détails superbement trouvés appuient cette idée, et pour tout dire, cet épisode donne carrément envie de sortir et de courir aller jouer au base-ball. Enfin, on ne peut passer sous silence les quelques infos mythologiques présentes dans l'épisode, comme par exemple l'unicité de la race alien (le chasseur de primes polymorphe et les "petits gris" sont identiques). Un grand moment de bonheur, tout simplement.
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Une bête féroce, ressemblant vaguement à un chien, enchaîne les meurtres dans une ville portuaire des Etats-Unis. Scully et Mulder enquêtent, avec l'aide d'une correspondante internet de ce dernier. Ce personnage, bien traité dans sa relation à Mulder (et ses ressemblances avec lui) apporte un peu de profondeur et de changement dans la série, mais l'histoire rend tout cela inutile et sans intérêt: comme dans tous les mauvais épisodes, on nous révèle presque d'entrée le fin mot de l'histoire, et l'ensemble reste fade et sans passion, sans idée. Un mauvais épisode "classique" donc, avec un méchant quelconque et un rythme totalement absent.
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Mulder et Scully enquêtent sur un homme poursuivi par la Mafia, qui a pour atout d'avoir une chance pas possible, mais alors vraiment! Le problème, c'est que cette chance entraîne le malheur des autres, forcément... Idée toute simple, qui tient donc en à peine une ligne, mais qui permet d'écrire et de réaliser des scènes de pure anthologie, selon le principe des dominos (plus simple à comprendre en les voyant lol). Ces scènes valent à elles seules le coup d'oeil, d'ailleurs elles forment le coeur de l'épisode, à chaque fois plus recherchées et plus délirantes: un grand moment de plaisir, et on sent que toute l'équipe a aussi pris du plaisir à faire cet épisode. Le reste est classique mais de bonne facture, avec une puissance dramatique et une émotion, pas évidentes à placer au premier abord, mais qui finalement passent très bien avec en particulier un final fort réussi.
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Des meurtres inexpliqués (ben tiens !) sont commis dans une petite ville de l'ouest, avec comme principaux suspects un groupe de jeunes qui semblent avoir la capacité de se déplacer à une vitesse vertigineuse. Episode de "retour aux sources", avec phénomène paranormal inexpliqué mais terriblement intéressant, original et permettant de faire un épisode hors normes. L'histoire est intelligemment menée, mais l'intérêt de l'épisode tient surtout dans ses passages chocs (la scène de la cantine, hallucinante de violence !) et dans sa réalisation très au-dessus de la moyenne: la photographie, la mise en scène, la musique, bref toute la technique est parfaite, et trouve son aboutissement dans la bluffante scène finale, avec effet à la Matrix très réussi, d'utant plus qu'il amène réellement quelque chose à l'épisode en nous présentant concrètement le pouvoir de ces jeunes. Intéressants également, l'assimilation du besoin de vitesse des jeunes à la drogue, et l'opposition adolescents-adultes sous-jacente au scénario (très belle étude des personnages des deux agents).
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Mulder et Scully aident un shérif sur les traces d'un monstres qui se nourrirait des peurs de ses victimes. Petit détail: leur enquête est censée être filmée par l'émission Cops (célèbre émission -aux Etats-Unis- de la Fox ou la caméra suit les policiers sur le terrain), d'où une mise en scène participant entièrement à l'action. Vince Gilligan sait parfaitement utiliser cette "contrainte" qu'il s'est lui-même imposé, en nous servant un scénario superbement ficelé, qui tient vraiment la route et avec un rythme excellent (la durée totale de l'intrigue n'est que de 4 heures, une nuit de pleine lune). De plus, les touches d'humour sont nombreuses, et s'intègrent au souci de réalisme de l'épisode: on croit vraiment que Mulder et Scully sont deux agents "réels" passant à la télé pour la première fois, leurs réactions cadrant parfaitement avec leur caractère habituel. A noter aussi, l'argument très original et surtout très intelligent, menant sur une critique de la société américaine (comme Chris Carter les adore): les habitants du quartier, pauvres et misérables, sont typiquement le public de la série Cops, et surtout la force maléfique peut s'apparenter au téléspectateur, voyeur sans remords de la vie des gens... Enfin, point non négligeable, l'épisode fait vraiment peur !
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L'homme à la cigarette propose à Scully un remède contre le cancer. Pour cela, elle doit le suivre dans un voyage qui réservera surprises et embûches... Episode à part (à nouveau !), sorte de point final sur le personnage incroyablement recherché et passionnant qu'est l'homme à la cigarette (à ce propos je vous conseille la review d'Amrith sur cet excellent site de fans), homme torturé par sa peur de la solitude et le ratage complet de sa vie (cf. les épisodes Patient X ou L'homme à la cigarette, entre autres), qui cherche ici une ultime rédemption auprès de Scully, son exact opposé ("pure" et intègre). Malheureusement, il a dépassé le point de non-retour depuis trop longtemps et se trouve désormais bloqué par son travail et son passé... On sent, tant dans le scénario (qu'il a écrit) que dans son interprétation que William B. Davis s'est investi à fond dans ce rôle. La relation entre Scully et CSM (pour faire court) est également très réussie, tout en finesse, avec quelques scènes superbes (au restaurant en particulier): en définitive, Davis arrive à mêler nouvelle vision des personnages (Scully enfin féminine, on avait pas vu ça depuis Plus jamais !) et révélations sur la mythologie. L'un des meilleurs de la saison !
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Lorsqu'elle rencontre un amour de jeunesse, qui est l'une des causes de son engagement dans le FBI, Scully se remet en question, elle et les choix qui l'ont menée à sa vie actuelle. Gillian Anderson passe à son tour derrière la caméra, pour un épisode qui divise les foules: il est vrai qu'il est tellement personnel et rempli d'idées qu'il peut en laisser de marbre plus d'un, d'autant plus qu'il n'y a aucune intrigue "X-Files" pour supporter cette réflexion. Comme William B. Davis avant elle, Anderson fait le point sur son personnage en nous présentant toute sa complexité, ses rêves, ses actes manqués et ses aspirations. Avec en toile de fond sa romance avec Mulder, l'épisode est en fait le précurseur, d'une certaine manière, des révélations qui seront faites dans Requiem et à la fin du double Essence/Existence. Enfin, elle fait preuve d'un style tout particulier, et appose réellement sa patte sur l'épisode par sa mise en scène et ses choix de réalisatrice (la musique de Moby, par exemple).
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Mulder et Scully sollicitent l'aide de Frank Black, membre du groupe Millenium, pour résoudre une affaire de pillage de tombes qui pourrait être liée à l'Apocalypse, pour cause de passage à l'an 2000 vous comprenez. Tentative de cross-over (mélange des 2 séries) entre les deux séries phares de Chris Carter, X-Files et Millenium, mais malheureusement ratée: le scénario ne vaut rien du tout, car malgré toute la bonne volonté du monde, la fin du monde avec quatre (oui, quatre !) pauvres zombies se prenant pour les Cavaliers de l'Apocalypse, ça ne marche pas du tout ! Dommage, le personnage de Frank Black (joué par l'excellent Lance Henriksen) s'intègre très bien dans la série. Le seul intérêt de l'épisode finalement, c'est ce fameux baiser entre les deux agents à la fin; ça fait maigre !
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Scully enquête seule, sans son nouveau partenaire John Doggett, sur la disparition d'un homme en plein désert. Cette enquête va l'amener jusqu'à une secte ayant des pratiques bien sympathiques et ragoûtantes (à vous de découvrir...), qui mettront en danger les vies de Scully et de l'enfant qu'elle porte. L'épisode est très classique (monstre qui s'empare d'un hôte, huis-clos), mais le scénario très malin (normal, c'est Gilligan :-) nous fait participer totalement au suspens puisque, à la manière d'un Hitchcock, le spectateur sait ce qui attend l'héroïne... La communauté est également très bien décrite, avec des personnages et des actes réellement angoissants, et le final est excellent, bien gore et horrible comme on les aime, ne se donnant aucune limite et baignant dans une lumière sublime.
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En l'absence de Scully (maternité oblige), Doggett et Skinner enquêtent sur une secte (encore ! à croire qu'il n'y a que ça qui les inspire...:-) qui serait liée à des meurtres fort mystérieux. A nouveau peu d'originalité, mais l'épisode vaut le coup d'oeil pour une simple raison: les meurtres sont effectués d'un coup de hache en pleine tête... Ca donne immédiatement une ambiance malsaine géniale, qui transcende l'épisode d'autant plus que la mise en scène est au diapason. L'impression de surpuissance du tueur ainsi que l'implication totale de Doggett (qui prouve définitivement qu'il a sa place dans les X-Files en y apportant quelque chose de neuf) dans l'épisode achèvent de nous accrocher à l'histoire. Quand à la scène finale, c'est au niveau suspens, tension et mise en scène l'une des meilleures de la série.
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Retour de la mythologie, avec le mystère de la grossesse de Scully: aurait-elle été fécondée par un alien ? Son gynécologue serait-il complice ? C'est dans une clinique légèrement spéciale que se trouvent sûrement les réponses. De la grande mythologie en un épisode, comme par exemple dans Memento mori auquel l'épisode fait ouvertement référence. On est ici en pleine conspiration, tout le monde est mouillé dedans, on ne peut se fier à rien ni à personne... Ca fait du bien ! En plus l'épisode se tient, sans incohérences, avec un bon équilibre entre mystères et révélations, et surtout l'excellent parti-pris de rester dans le crédible et le soupçon: aucune piste n'est ouvertement privilégiée, il se pourrait tout aussi bien que Scully soit enceinte d'un alien ou bien qu'elle soit totalement parano et ait "rêvé" de tout ça. Le final a le bon goût de laisser cette ambiguité, et on n'a alors qu'une seule hâte: voir la suite !
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Un homme tente de s'introduire dans la Maison Blanche en hurlant que les aliens arrivent. Il est abattu, et on retrouve sur lui un CD-Rom intitulé "Fight the future"... Le pré-générique parfait en somme. A peine revenu d'entre les morts, Mulder décide d'enquêter sur cette affaire et le début apparement imminent de la colonisation. L'ambiance est excellente, du bon X-Files à l'ancienne, avec la vérité à portée de main mais étouffée au dernier moment... Et le pire c'est qu'on marche et trépigne devant sa télé à chaque fois ! Le retour de Mulder fait plaisir, celui des Lone Gunmen en action aussi, et tout cela a sûrement un lien avec la qualité supérieure de cet épisode par rapport aux deux précédents de la trilogie (Espérance et Renaissance). L'épisode ouvre également de nouvelles pistes intéressantes, et la relation houleuse Mulder-Doggett donne un nouveau souffle à la série.
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Scully en congé de maternité (et oui, ça approche !), Doggett enquête avec une nouvelle recrue, Leyla Harrisson, sur des meurtres étranges ayant peut-être un lien avec des expériences génétiques. Lorsqu'ils disparaissent, Mulder se charge malgré son éviction du FBI de tenter de les retrouver. Scénario classique et assez peu recherché il est vrai (avec tout de même un bon retournement de situation pour le final, et une histoire qui ne se dévoile que vers la fin: c'est toujours bon ça), mais qui sert de base à une sorte d'"au revoir" de la part des scénaristes aux X-files "classiques", cad Mulder et Scully. L'agent Harrisson n'est présente que dans ce but, et permet toutes sortes de clins d'oeil, en particulier l'épilogue dans lequel la nostalgie pointe presque son nez tellement on est bien à se remémorer ces aventures avec nos deux agents préférés... Ahlala vraiment...
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Un mendiant indien sans jambes semble avoir le pouvoir d'entrer "dans" d'autres hommes et ainsi les contrôler de l'intérieur. Mais en même temps c'est pas sûr, car l'épisode semble partir dans une toute autre direction dans sa deuxième partie... Encore du grand n'importe quoi signé John Shiban, qui arrive (on n'osait y croire !) à égaler le niveau de nullité de El Chupacabra (le plus mauvais de la saison 4): aucune logique dans l'histoire, découpage à chier, réécritures multiples qui crèvent les yeux, monstre ridicule sans prestance et sans mobile, fin à hurler (pas de peur, et non raté) et épilogue à hurler encore plus (toujours pas de peur, dommage)... J'ai failli éteindre ma télé plusieurs fois, mais j'ai résisté; peut-être une curiosité malsaine qui me poussait à voir jusqu'où "ça" pourrait tomber... Vraiment pitoyable.